La Passerelle musicale

La Passerelle musicale

Une promenade musicale autour d'une image, un thème, une carte de tarot. Voyager et ce découvrir au delà des mots

Collectif la Passerelle

Très souvent le développement personnel s'intellectualise. Il faut comprendre, savoir, lire des livres, faire des stages. Hélas bien souvent on passe à coté, ou on oublie, le premier pas qui est celui du sentiment, de ressentir avant d'analyser, vivre avant de comprendre. La musique passe par dessus ses frontières mentale et intellectuelle pour s'adresser directement à notre corps et à nos coeurs

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La répression

Le principe du jour est d'improviser à partir du thème de la répression. J'ai senti qu'il fallait ouvrir le piano pour accéder à la table d'harmonie, c'est à dire là où sont toutes les cordes du piano. Avec quelques baguettes à percussion à disposition. J'ai voulu alterner les attaques sur le clavier et les frappes sur les cordes du piano avec les baguettes. Jouer sur l'insistance. Sur le martèlement. Sur le son strident et déchiré. Et sur l'insistance. Marteler et insister. La tension qui ne cède pas. La tension qui rage, qui frappe, qui crie. Chaque son revient et s’entremêle aux autres pour une dissonance accordée et désaccordée. Un râle des profondeurs qui monte. Pas de matière souple, rien que de la dureté sonore. La répression contracte et craque sur les cordes du piano. C'était bon de créer cette palette sonore aux vibrations agaçantes, comme quand un prend un malin plaisir à interpréter un personnage désagréable au théâtre ou au cinéma!

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L'innocence ( dans le jardin )

Nous sommes deux au jardin. Non, nous sommes très nombreux au jardin. Beaucoup d'oiseaux voltigent dans les arbres. Le vent fait bouger les arbres et les plantes du jardin. Sido a des percussions. Je joue de la contrebasse. Les hirondelles font écho à nos sons qui se répondent entre pose d'archet ou pizzicato, lame de métal ou lame de bois. Le vent s'invite dans un net crescendo qui entraine tout avant le retour au silence des instruments. Pour la nature rien ne s'arrête, la musique est perpétuel mouvement. Nous avons apporté notre petite touche. Nous avons aimé y respirer un moment. Quand c'est pas notre mental d'humain qui fige tout ce qui nous entoure, alors on peut fugitivement goûter à la caresse d'être. Et aimer. Je t'aime ma chérie. Et merci pour ce que l'on s'offre et ce que le grand tout nous offre aussi!

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Nous sommes le monde

Ce qui se passe dans la sensation d'être posé là avec son bagage et sentir battre autour de soi la totalité: une harmonie qui va tranquille et qui peut être modifiée par tout élément extérieur qui passe. Par ce que je dis, ce que je fais, je trace un sillon et rien ne dit qu'il va aller droitement et promptement et sûrement. Le chant va son chemin. Le chant est une petite parcelle d'une grande musique qui coule dans l'instant. D'en haut et d'en bas. Rien ne veut être dit et pourtant tout se raconte.

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L'innocence

Comme une brise d'air, comme un chant d'oiseau, une note prend naissance. Pas une note mais un son. Un son de la nature. Une apparition. L'éphémère. La résonance à la place de la raisonnance. Je peux goûter le son. Le humer. Le sentir entre mes doigts. Un passage à partager qui ne dure que l'instant où nous sommes deux à le capter.

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Suivre le courant, encore...

Suivre le courant est revenu. C'est pas évident de reprendre un même thème peu de temps après. En fait j'avais pas d'inspiration. C'est surtout que c'est le vide qui se présente à ce moment là. Curieusement au moment d'aller au piano, la pluie redouble d'intensité! Il y a le bruit du tonnerre à un moment. Du coup, le pluie qui tambourinait et le coup de tonnerre ont fait l'impro. Un mélange de retenu, de peur et de vitalité se sont invités pendant l'improvisation. La peur c'est la réaction du corps au coup de tonnerre pendant que je joue et c'est drôle de voir la variation musicale que ça apporte soudainement. C'est peut-être ça suivre le courant.