La Passerelle musicale

La Passerelle musicale

Une promenade musicale autour d'une image, un thème, une carte de tarot. Voyager et ce découvrir au delà des mots

Collectif la Passerelle

Très souvent le développement personnel s'intellectualise. Il faut comprendre, savoir, lire des livres, faire des stages. Hélas bien souvent on passe à coté, ou on oublie, le premier pas qui est celui du sentiment, de ressentir avant d'analyser, vivre avant de comprendre. La musique passe par dessus ses frontières mentale et intellectuelle pour s'adresser directement à notre corps et à nos coeurs

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La solitude

Pour la solitude, première chose que je me dis: pas de citation cette fois de la musique de Ferré. Pas de musique avec des effets, du genre "avec des violons"! L'impression que me fait ce thème oscille entre des sons qui seraient espacés entre eux et la vision d'un chemin. Des sons comme des images qui sont ni éloignés ni proches et qui pourtant cheminent sur la même sente. Vers quelque part, on ne sait où. Entre les sons: du temps qui se dilate. Des espaces. Des respirations. Au mieux l'on se croise mais rien ne va fusionner cette fois-ci.

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La comparaison

Comparer: au sens ancien du mot il était question de rapprocher deux choses de nature différente pour y examiner les rapports de ressemblance! Au lieu de confronter deux motifs musicaux qu'on pourrait imaginer opposés par leur forme et leur dynamique, cherchons à les faire se rejoindre. Au début chacun dévoile son aspect, sa densité et son rythme, comme une séduction. Puis l'un emprunte à l'autre et vice-versa. Le cheminement apporte son lot de distorsion par rapport à la forme d'origine. C'est à cette condition que l'on a pu créer quelque chose de nouveau. Cela n'empêche pas à chacun de maintenir son style propre jusqu'au bout. Le poète Gibran disait que le couple était comparable à deux arbres qui poussent côte à côte et où aucun des deux ne fait de l'ombre à l'autre.

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L'exclu

Exclu, être exclu ou s'exclure: j'y vois une tonalité mélancolique et aussi le calme de quand on se détache des situations désagréables. Donc j'ai usé du mineur et du majeur en alternance. Les mêmes accords qui jouaient mineur et du coup un peu froidement et mélancolique deviennent majeurs, entraînes par la ronde mélodique qui danse sur les harmonies majeures. C'est relaxant de se retrouver exclu par moment!

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Le conditionnement

Pour cette impro musicale concernant le conditionnement, j'ai songé à une musique qui soit cadrée, carrée et rythmée. J'ai pensé au travail de Gurdjieff et De Hartmann qui avaient composé des danses particulièrement précises dans leur déroulement: celui qui danse doit mémoriser une longue série de mouvements de telle sorte que le mental soit saturé. C'est le conditionnement pour sortir de son conditionnement!En musique, on choisit sans cesse un type de conditionnement; harmonique, rythmique, etc... Ici c'est une pulsation et une mesure à quatre temps et deux mesures à deux temps. La participation de Sidonie à la percussion (triangle)permet d'accentuer certains de ces points fixes qui tracent le déroulement musical.

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La vision nouvelle

Le mot voir à l'origine, avant le latin, dans sa racine indoeuropéenne ( weid ) avait pour signification le fait que voir était relié à la connaissance. Le sens concret de percevoir par la vue était secondaire.
Face au fait d'improviser, il m'est apparu que cette vision pour autant qu'elle soit nouvelle, elle passe par ce qui est connu. Par le filtre de l'habituel. Du routinier. Pour mon expérience, en musique, c'est les gammes et les arpèges et la fameuse tonalité usée et abusée dans notre civilisation. Et aussi quelque chose d'un peu nostalgique et triste. On est en mineur. Pourtant sur cette trame "connue" vient se poser une certitude, une direction. Nous allons sur une harmonie plus ouverte. En majeur. Ce n'est pas un feu d'artifice. C'est calmement sur des bases connues, prendre le chemin de cette direction vue. C'est ma vision nouvelle.