La Passerelle musicale

La Passerelle musicale

Une promenade musicale autour d'une image, un thème, une carte de tarot. Voyager et ce découvrir au delà des mots

Collectif la Passerelle

Très souvent le développement personnel s'intellectualise. Il faut comprendre, savoir, lire des livres, faire des stages. Hélas bien souvent on passe à coté, ou on oublie, le premier pas qui est celui du sentiment, de ressentir avant d'analyser, vivre avant de comprendre. La musique passe par dessus ses frontières mentale et intellectuelle pour s'adresser directement à notre corps et à nos coeurs

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L'intensité

Le mot intensité est apparu dans un contexte scientifique : c'est le degré d'énergie et de force déployée par une matière. J'ai cru d'abord que le chemin emprunté en musique par l'intensité aurait quelque chose de concentré, de ramassé et de sons assez posés, voire joyeux. Pas forcément le déploiement de notes qui balaye tout sur son passage. Mais allant au piano pour çà, rien n'est venu qui puisse me convaincre. Puis soudain, j'ai imaginé le son d'un volcan. Comment le retranscrire? Ayant trouver une bande son enregistrée près d'un volcan, j'avais ma base. Quoi de mieux que la contrebasse pour se fondre dans la matière intense du magma?

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Le voyage

Pour le voyage je pensais qu'un texte au hasard et une percussion seraient une alchimie possible. Le texte n'est pas venu à moi. J'ai gardé l'idée de percussion et le reste devient des notes de musique. Une entrée en percussion marque le temps et nourrit l'instant. C'est le moment de voir que tout est tempo et que tout est pulsation. Comment tout se répète, tout s'ancre dans la répétition. Et pourtant rien n'est jamais pareil. Ajoutée à l'aspect un peu rude de la structure il y a la musique qui fait rêver, partir...ah oui: voyager en fait!

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La comparaison

La comparaison: sujet d'impro de la semaine. En musique se comparer à qui que ce soit au moment de jouer c'est juste le pire truc à faire! Je vais pas là-dedans. Au moins j'essaie de m'en dispenser! Plus intéressant m'est venue l'idée de faire vivre deux motifs différents dans un même morceau. Deux phrases faites pour se rencontrer, collaborer, partager, se fondre. Ou bien deux entités pour se bouffer entre elles?
Deux sons qui vivent ensemble sont nés pour la même musique!
J'ai imaginé deux motifs qui sont comme deux mantras. Chacun dit sa phrase et se répondent. Puis l'un soutient l'autre. Puis chacun emprunte à l'autre. La phrase originelle n'est plus. Elle est complétée, modelée, modifiée par l'autre.

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La plénitude

Ce n'est pas comme la plupart du temps où je sais qu'un moment est prévu pour improviser. Aujourd'hui j'ai une musique qui s'est proposée d'elle-même. Ce n'était d'ailleurs pas le jour de l'improvisation. Je suis allé au piano et ça s'est mis à chanter de la manière que l'on peut entendre. Une sorte de refrain léger sur des harmonies robustes et calmes. Un côté désuet aussi. La musique décrit une légèreté qui est au delà d'une forme ou d'une mode. Un moment suspendu où l'on chantonne en sachant bien que c'est un mystère qui trottine sur un fil.

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La culpabilité

Comment un thème pareil peut servir de base à une improvisation? Sur le coup,cela semble peut inspirant! Culpabilité m'a fait penser au moine cellérier dans le nom de la rose. Il est accusé de crime et sous la menace de l'inquisition, la conscience pas tranquille du tout, il préfère avouer des crimes qu'il n'a pas commis! Donc le mode chant grégorien me semble approprié. Un bol annonce une tonalité, l'autre bol une autre tonalité. Assez rapidement tout se mélange et c'est la folie qui nous gagne. Sauf qu'à la fin apparaît une mélodie beaucoup plus harmonieuse en écho aux fleurs qui illustrent le haut de la carte de la culpabilité.