La Passerelle musicale

La Passerelle musicale

Une promenade musicale autour d'une image, un thème, une carte de tarot. Voyager et ce découvrir au delà des mots

Collectif la Passerelle

Très souvent le développement personnel s'intellectualise. Il faut comprendre, savoir, lire des livres, faire des stages. Hélas bien souvent on passe à coté, ou on oublie, le premier pas qui est celui du sentiment, de ressentir avant d'analyser, vivre avant de comprendre. La musique passe par dessus ses frontières mentale et intellectuelle pour s'adresser directement à notre corps et à nos coeurs

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Le guide

Sur le guide, pas d'inspiration particulière. Pas de plan préconçu. C'est déstabilisant pour moi. C'est cet acte étrange de se poser là, pour un rendez-vous régulier. Pour celui qui écoute et pour soi. De ne pas préparer. Trop risqué de faire de l'intello. Déjà que dans l'improvisation totale, il arrive vite que le contrôle reprenne les choses en main. Donc je me retrouve à jouer comme si je ne connaissais pas la musique. C'est comme ça que j'ai commencé à 6 ans. Je suis content de cette expérience qui dure depuis plusieurs mois. C'est une transition qui a besoin de durer encore le temps nécessaire à ce que le guide de ma musique soit mon corps, mes sensations, mes intuitions et non pas les règles de l'art.

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Suivre le courant

Pour illustrer le thème "suivre le courant " j'ai eu envie de chercher dans la matière sonore plus que dans des notes de musique. J'ai essayé de me brancher sur un son continuel qui serait le centre, la création et donc aussi le vide. De ce vide émergent des formes, des structures, des évènements. Comme une masse d'énergie dégagerait des roches en fusion qui se projettent. C'est par moment, au contraire, peu d'évènement. C'est attendre. C'est voir passer les formes. C'est rien faire. C'est faire face. Des fois c'est se replier pour laisser la vague nous emmener sans que ce soit terrible pour nous. Suivre le courant c'est la confiance. Je sais que ça va le faire...

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L'harmonie et la courage

Pour ce tirage, j'avais d'abord fait une improvisation à partir de la musique de Georges Delerue pour le film Le mépris. Très belle musique qui pose un cadre à la fois aérien, solennel, planant et triste. Et puis j'ai réalisé que j'avais des mains et qu'elles jouaient du piano. Et que le but est de toucher des notes, donc une matière et à partir de cette matière de provoquer un son. Au bout du son je préfère qu'il y ait une émotion. Alors je range le mépris. Merci d'être passé. L'impro qui n'existera pas. Je commence mon impro à moi, sans savoir et avec une sensation que je caresse les notes. Être touché et toucher un instrument et être touchant. Il faut du courage pour que j'accepte que c'est ma quête. Le temps qu'on passe ici, si c'est pour le vivre blindé, c'est vraiment con.

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La morale

Et bah c'est pas du joli! Voilà du combat dans l'harmonie musicale! Des dislocations. Des attaques désagréables. Des mélodies qui ne chantent pas. Des blocs qui me tombent sur la tête. Des répétitions ennuyeuses. Un cadre qui veut s'imposer. Non,je ne veux pas laisser faire cette idée bien carrée qui s'impose là. L'héritage du savoir bien faire et du mode d'emploi codifié est encore bien tenace. Il a du peps. Pour s'en soustraire et pouvoir respirer plus large, il faut lui envoyer aussi de l'énergie. Celle qui consiste à ne plus lutter et ne plus contrôler. Laisser sa créativité émerger sans jugement. C'est une question d'énergie. Peu importe qu'elle se matérialise par le pinceau, le burin ou les doigts sur l'instrument de musique.

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La banalité

J'ai voulu faire simple: installer des notes qui rebondissent entre elles. Elles font leur musique. J'ai voulu installer la banalité d'un rythme qui va son chemin. Et ce qui s'y ajoute. Et ce qui arrive en plus ou en moins. La note grave ou aigu qui vient se poser comme l'oiseau sur la branche. Rien n'est stable dans l'ordinaire. Même si je veux que se soit régulier et répétitif, à un moment le système réclame autre chose: la note bleue. La note de la couleur que l'on veut. Elle arrive et si je la calcule mal, si je l'analyse, je rate l'instant présent. Je manque le simple et beau. Je complique. Voilà ce que me chante cette musique de la banalité.