Pour cette nouvelle impro, une visite à Fontaine-de-Vaucluse a été le point de départ.
J'ai enregistré la source à l'endroit où elle se déverse. Déferlement de sonorité. Un grand bruit d'eau. Une fois enregistré, cela donne un bruit blanc.
Très souvent le développement personnel s'intellectualise. Il faut comprendre, savoir, lire des livres, faire des stages. Hélas bien souvent on passe à coté, ou on oublie, le premier pas qui est celui du sentiment, de ressentir avant d'analyser, vivre avant de comprendre. La musique passe par dessus ses frontières mentale et intellectuelle pour s'adresser directement à notre corps et à nos coeurs
Pour cette nouvelle impro, une visite à Fontaine-de-Vaucluse a été le point de départ.
J'ai enregistré la source à l'endroit où elle se déverse. Déferlement de sonorité. Un grand bruit d'eau. Une fois enregistré, cela donne un bruit blanc.
Le silence uni de l'hiver
Le silence uni de l'hiver
est remplacé dans l'air
par un silence à ramage ;
chaque voix qui accourt
y ajoute un contour,
y parfait une image.
Et tout cela n'est que le fond
de ce qui serait l'action
de notre coeur qui surpasse
le multiple dessin
de ce silence plein
d'inexprimable audace.
Revoilà les improvisations au piano. Avec une nouvelle façon de procéder. Au lieu de partir d'un tirage de carte comme support à improvisation, je choisirai à chaque un thème qui m'inspire selon le moment. Avec une autre méthode: faire une impro préparée. Au lieu de laisser les doigts imaginer une trame harmonique et mélodique, je me donne un cadre préalable. Je choisis quel chemin je vais emprunter pour l'harmonie du morceau. La trame est déjà faite au moment où j'improvise. Par dessus je laisse aller mon inspiration pour la partie mélodique.
Cette semaine, je suis parti d'un poème de Verlaine pour l'ambiance. C'est cette ambiance qui a orienté le choix des harmonies. Comme on entre dans l'hiver, j'ai eu envie de parler de cette période où les formes de la nature se dévêtissent pour laisser apparaître leur structure. Ce moment où les habitudes hivernales prennent le dessus. Davantage de temps pour s'habiller. Le bois à couper. La cheminée à allumer et le feu à entretenir. Cette période où la routine quotidienne peut sembler plus dense, plus lourde à mettre en place.
Verlaine écrivait:La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles
Est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.
Rester gai quand le jour, triste, succède au jour,
Etre fort, et s'user en circonstances viles,
N'entendre, n'écouter aux bruits des grandes villes
Que l'appel, ô mon Dieu, des cloches dans la tour,
Et faire un de ces bruits soi-même, cela pour
L'accomplissement vil de tâches puériles,
Dormir chez les pêcheurs étant un pénitent,
N'aimer que le silence et converser pourtant,
Le temps si grand dans la patience si grande,
Le scrupule naïf aux repentirs têtus,
Et tous ces soins autour de ces pauvres vertus !
Mon ami c'est toi! L'amitié c'est vivre côte à côte. C'est deux arbres qui poussent l'un prêt de l'autre sans se faire de l'ombre. L'un chante en majeur, l'autre chante en mineur! Puis les deux se rencontrent par l'harmonie qui les porte.
C'est un diable qui vient vous chatouiller un peu partout. Très souvent. De façon insistante. Il est espiègle. Il aime bien s'amuser. Chaque réaction crispée de notre part le stimule encore plus ! Allez, viens ! Ne résiste plus à la tentation. Entre dans la danse du diable. C'est une danse conditionnée. D'abord je te tiens par les jambes. Ensuite je t’attrape par les cheveux. C'est bon de taquiner l'humain. L'humain bien tranquille dans ses certitudes...bien raides. Avec mes petites dissonances et mon tango maladroit, j'aime bien casser l'ambiance!
Puisqu'on ne peut pas éviter le conditionnement. Puisqu'on va en choisir un autre à la place du précédent, autant choisir celui qui nous détendra le plus possible. Voilà la carte du diable. La java du diable ou le tango diabolique!